Termes vernaculaires (voir aussi le lexique)

Les appellations1 des sifflets en terre cuite sont rarement spécifiques. Elles correspondent la plupart du temps à la dénomination générique de cet objet dans sa culture, dénomination qui se confond souvent avec le verbe « siffler » ou bien provient de la ressemblance de la flûte avec le sifflet, ce dernier étant perçu comme un modèle réduit de celle-là.

Pour ce qui concerne les sifflets en terre cuite, on note que le lien avec l’oiseau intervient fréquemment pour les nommer. De même, des caractéristiques de nature descriptive liées à la matière, la forme, la sonorité, le lieu de fabrication ou de vente entrent souvent dans le champ d’appellation, et viennent compléter la dénomination générique.

Objet « populaire », le sifflet possède souvent un nom local qui correspond à une variante de son appellation dans la langue standard. Dans cet article, nous avons répertorié l’ensemble des termes rencontrés dans le catalogue, termes génériques, spécifiques ou termes vernaculaires. Ils sont regroupés en fonction de leur possible étymologie.

Le sifflet pour siffler

Dans de nombreuses langues en Europe, la dénomination générique du sifflet est à rapprocher du verbe « siffler ».

Notre propre terme, celui du français standard, provient d’un radical indo-européen /k̑u̯ei-/, /su̯ei-/, /su̯i-/ qui serait d’origine onomatopéique. Il a donné sibilare en latin classique2, devenu sifilare au xiie siècle. Reprenant la forme en [b], il donne subler jusqu’au xviiie siècle, avant de retrouver une forme en [f]. Ces deux formes en [f] et en [b]3 donnent de nombreuses variantes dans les parlers romans. Dans la moitié nord de la France, on les trouve indifféremment pour désigner le sifflet. Celle en [b] donne sublet (Jura, Normandie et Acadie) et sa variante subiet, après palatalisation (pays charentais, Sarthe), sublo ou sublôt (Bourgogne), et subicot (Vosges). La forme en [f] donne chifflet (berrichon) ou chiflot (picard), termes où l’on constate aussi la transformation du [s] initial en [ʃ]4 que l’on retrouvera également dans certains parlers du sud (xiular, « siffler » en catalan, le son [ʃ] étant rendu par la lettre x).

Si en italien « siffler » se dit sibilare, c’est l’adjectif fistularis qui va donner son nom au sifflet. Nous en reparlons plus loin car il s’agit d’une autre étymologie, de même que pour le terme donné au sifflet en allemand.

Ce même radical composé de [s] + voyelle + [b] ou [p] a donné, dans certaines langues slaves, le nom d’instruments à vent tels que sopila (hautbois populaire joué en Istrie, Croatie), sopilka (flûte d’Ukraine, dite šupeljka en Serbie) et probablement solopelki, nom donné en Russie à certains sifflets en terre cuite. Cela dit, il est possible qu’il faille rapprocher cette étymologie de « souffler » plutôt que de « siffler », le second apportant une nuance (le sonore) quant au type de souffle. L’introduction de ce radical composé de [s] + voyelle + [b] ou [p] dans certaines langues slaves où, en règle générale, la notion de souffle se confond avec celle d’esprit5, pourrait être due à l’influence des langues romanes6, pour l’Istrie en tous cas, qui fut un temps sous domination vénitienne, et pour la Serbie, qui a une frontière commune avec la Roumanie.

Enfin, le radical indo-européen donne swiglon en gotique, qui devient *khwis- en proto-germanique. Cela donne whistle en anglais qui désigne l’objet autant que le verbe. Dans les langues celtiques, on trouve une forme guère éloignée (chwiban en gallois et c’hwitel en breton) ; de même dans les langues slaves, où « siffler » se dit świszczeć en polonais, žvižgati en slovène, svirja (свиря) en bulgare7 et svistet’ (свистеть) en russe, par exemple.

Les sifflets de la collection dont la dénomination se rapporte à l’action de siffler sont les suivants :

Le sifflet, comme le pipeau, une petite flûte à la sonorité aigüe

Les mots sont souvent créés par analogie. Et alors qu’il n’y a rien de commun entre le souffle (ou le vent), un tube (ou un tuyau) et une pipe (ou le verbe « piailler »), ces notions vont s’amalgamer pour donner le nom, en l’occurrence, de cet instrument à vent tubulaire émettant des sons aigus : la flûte. Sa dénomination variera selon qu’on envisage son fonctionnement, sa forme, ou sa sonorité.

Ainsi le mot « flûte » en français tire-t-il son nom du latin flatus qui signifie « souffle, vent, âme ». Flatus donnera flajol en ancien français (d’où le flageolet8), flautol en provençal, flauta en espagnol, fluier en roumain, et frula9 en serbe sous l’influence roumaine (que l’on a évoquée plus haut). Cette appellation fait référence au mode de fonctionnement et on peut dire que, en français standard, l’évolution du mot « flûte » et celle du mot « sifflet » ont suivi deux chemins différents : la flûte est plutôt perçue comme l’instrument « à vent », « à souffle », tandis que le sifflet est plutôt perçu comme un outil pour siffler. Mais en roumain, cela n’est pas le cas. Le sifflet est perçu comme une petite flûte puisque son terme générique est fluierici.

D’un autre côté, on a le mot « tube » qui proviendrait d’une racine indo-européenne /tu̯ī̆bh-/ renvoyant selon le Indogermanisches Etymologisches Wörterbuch de Julius Pokorny10 à la notion de creux11]. Cet étymon aurait donné plusieurs mots différents. Considérons le latin et les langues romanes. Tubula désigne un tuyau en bois, en pierre ou en terre cuite tandis que fistula est un tuyau en métal12. La même source donne pour le mot « tube » les formes /tu̯ō[u]-/, /tu̯əu/, /tū-l-/, auxquelles nous pouvons rattacher le terme fistula. Nous avons dit plus haut qu’en italien, « siffler » correspondait à sibilare, mais aussi à fischiare. C’est fistularis, une forme adjectivale qui aurait donné son nom au substantif « sifflet ». En bas latin, fistularis désigne la flûte de Pan. L’accent est mis sur le fait que l’instrument est fait de nombreux « tubes », et ce n’est pas la racine /tub-/ mais /tul-/ qui serait restée dans le langage pour la désigner. Fistulari donnera fischio (« sifflement ») dont le diminutif est fischietto, nom du sifflet actuel. Ainsi, le nom italien du sifflet entretient un lien étymologique avec la notion de tube alors qu’aujourd’hui il entre bien dans le champ sémantique du souffle sonore, le sifflement. Justement, venons-en à la sonorité.

Celle du sifflet est souvent aiguë, comme celle de cette petite flûte appelée « pipeau » – même si de nos jours, l’emploi de ce terme sert surtout à distinguer, dans le langage courant, la flûte de la musique savante (flûte à bec et flûte traversière) de celle jouée dans un cadre moins académique. Pipeau et pipe entretiennent un rapport direct, et en latin vulgaire13, pipa désigne un instrument à vent de forme tubulaire. Car le pipeau est un tube dans lequel on souffle (pour le faire sonner) et la pipe est un tube duquel on tire, grâce au souffle, des bouffées. Le terme « pipe » (tuyau pour fumer) et « pipe/au » (tuyau pour jouer) se confondent dans de nombreuses langues, notamment les langues germaniques : l’allemand Pfeife désigne de nos jours la pipe et le sifflet, et l’anglais pipe désigne la pipe et le tuyau mélodique de la cornemuse14. Il s’agirait donc bien de désigner un tube où passe le souffle, pour fumer ou obtenir un son. Telle est l’origine du mot « fifre » désignant la petite flûte traversière appelée pfifer dans le parler suisse alémanique, introduite à la fin du xve siècle par des mercenaires suisses nombreux à s’enrôler dans l’armée de Louis XII. En Italie, pfifer a donné pifaro15. Revenons au latin pipa : il donne aux sifflets espagnol (pito) et portugais (apito) leur dénomination actuelle.

L’étymologie de tous ces termes renvoie à la troisième notion évoquée plus haut, liée à la sonorité, et de nature aigüe. En latin classique, pipatio signifie « lamentation » et pipatus, « piaulement »16. Quelques siècles plus tard, on trouve le verbe pipare qui signifie en latin vulgaire « glousser comme une poule », « piailler comme un oiseau »17. On voit que le champ sémantique de ce terme s’est transformé. En ancien français, « piper » voulait dire « imiter le cri d’un oiseau pour l’attirer ». Par extension, il sera à l’origine de la notion de « tromperie » que l’on trouve dans le français contemporain, mais dont le sens a été perdu, dans des expressions comme « les dés sont pipés » ou encore « conter des pipes » en québécois. « En France, on dira des histoires racontées par celui qui “conte des pipes” que “c’est du pipeau”18. » La boucle est bouclée. Reste à savoir d’ou vient le mot « pipe » pour désigner l’ustensile pour fumer... pas de la sonorité assurément, mais par analogie à la forme (un tube) ou passe le souffle ? À chaque langue ses images19.

Si en français on ne fait plus le lien entre « piailler » et « pipeau », ce n’est pas le cas des langues slaves. C’est cette même racine /pi-/, liée à un mode d’émission sonore aigu, que l’on retrouve dans le nom du sifflet ou de la flûte dans de nombreuses langues slaves. En tchèque, la flûte se dit píšťalka. En Bulgarie du Sud, pištjalka (пиштялка) désigne également une flûte de petite taille20, tandis que piskun (пискун) désigne le sifflet en bois mais aussi l’anche de la cornemuse. Pištene (пиштене) et svirene (свирене, cf. plus haut pour ce terme) sont, en bulgare toujours, deux substantifs verbaux traduits par « sifflement » alors que les verbes svirja (свиря) et pištja (пиштя) ne sont pas strictement synonymes : on dira d’un instrument qu’il joue, sviri (свири), mais qu’il pišti (пишти) s’il joue aigu (litt. « il crie21 »), et si pištja (пиштя) se traduit par « siffler », pour les instruments de musique, il signifie plus précisément « émettre des sons aigus ».

Ainsi dans ce champ sémantique où le sifflet est perçu comme une flûte ou un tube donnant des sons aigus, nous trouvons les désignations suivantes :

Les sifflets-oiseaux

Les photographies visibles dans ce catalogue montrent que de nombreux sifflets en terre cuite évoquent l’oiseau, qu’ils en aient la forme, qu’ils en reproduisent le chant, ou qu’ils en portent le nom, l’un n’empêchant pas l’autre. Ainsi la plupart des sifflets globulaires à deux tons renvoyant au chant du coucou d’une manière très réaliste portent le nom usuel de l’oiseau dans la langue standard (ex. « coucou » en français, cuco en portugais). Quant aux sifflets à eau, ils sont souvent appelés « rossignol » (rouxinol en portugais). Ils imitent en effet un gazouillis de trilles mélodieuses qui évoque, au moins au plan de l’imaginaire, ce maître chanteur. D’autres oiseaux comme la chouette et la caille entrent aussi dans le champ d’appellation vernaculaire de certains sifflets.

Le catalogue renvoie ainsi aux sifflets suivants :

Sifflets d’argile ou de terre cuite

Le mot « argile » ou « terre cuite » est parfois associé au terme désignant le sifflet pour en préciser la matière et le distinguer d’autres sifflets. Mais attention aux abus. En Provence, le sifflet à eau en terre cuite est souvent vendu avec la tarraieto, cette petite « pièce de vaisselle pour amuser les enfants22 ». Ce terme qui vient de tarra (« terre ») renvoie à la notion de poterie. Dès lors, parler de tarraieto pour désigner le sifflet à eau provençal revient à l’appeler « petite poterie » et non « sifflet ».

Dans le catalogue, les termes associés à l’argile sont les suivants :

Autres dénominations

Nous donnons ici les autres appellations, qui sont plus rares.

Elles peuvent renvoyer à la forme donnée à certains modèles de sifflets en terre cuite, autre que celle, aviforme, vue plus haut. C’est le cas de buie (« cruche à eau ou à vin »), de tromba (« trompette ») et de gaita (« hautbois de cornemuse »).

L’appellation peut renvoyer à l’émission sonore. Nous avons un seul cas, celui du sifflet danois entonefløtje (litt. « flûte à un ton ») et si l’on exclut l’étymologie vue plus haut avec les mots construits sur la racine /pi/.

Certains sifflets sont définis par rapport à leur lieu de production ou leur lieu de vente si un modèle particulier est réalisé à cette occasion : telgter Eule, ochtruper Nachtigall, querfurter Wiesenesel, et pagiavlelia sont dans ce cas.

L’objet peut être désigné par rapport à la position antérieure de la partie sifflante sur un sifflet-figurine. Littéralement « insufflés par le cul », ils se retrouvent dans beaucoup de régions d’Europe. En Beauce on parle de souffle au cul, en Suisse dé pté tchvā k hotan poué l tyu (litt. « des petits chevaux qui sifflent par le cul »). Ces sifflets en forme de cheval sont nommés piv-irøv hest, pipirøvhest ou encore piv-i-røv-hest au Danemark, konjiček ki v riti piskajo en Slovénie (litt. « petit cheval qu’on souffle/siffle par le cul »). Il s’agit parfois de petits coqs, petelinčki ki v riti piskajo.

Enfin, signalons les désignations mettant en avant une autre fonction de la figurine ou la figurine elle-même, telles que paliteiro (« cure-dent ») et boneco (« poupée ») en portugais, ou guduhi (гудухи, « bête », dans le sens aussi de « idiot ») en russe.

Terminons par une origine qui nous est inconnue :

Pierre Catanès et Marie-Barbara Le Gonidec

1 Pour rédiger ce texte nous avons consulté divers dictionnaires relatifs aux langues parlées en Europe, et repris certains propos déjà avancés par les auteurs qui figurent en bibliographie. Le Dictionnaire historique de langue française publié sous la direction d’Alain Rey (éd. Le Robert, 2012) ainsi que le Dictionnaire de la langue française d’Émile Littré (éd. Littré, 1872-1877) nous ont aussi été très utiles. Enfin, nous remercions Guylaine Brun-Trigaud pour sa relecture attentive.

2 Là où le grec ancien donne sixis (σίξις) qui désigne le sifflement.

3 On rappellera que le [b], le [p] et le [f] sont trois sons articulés au même endroit dans la bouche, qui diffèrent uniquement selon que les cordes vocales vibrent ([b], la consonne est alors dite sonore ou voisée) ou ne vibrent pas ([p], la consonne est alors dite sourde), ou que le son est produit avec souffle ([f], la consonne est alors dite fricative). Les sons [g], [k] et [h] (aspiré), ainsi que [t], [d] et [z] suivent un processus analogue.

4 Signe phonétique rendant le son « ch ».

5 Qui se dit duh (дyx) et reste dans le même champ sémantique, si l’on pense au souffle vital. En serbo-croate, « souffler » se dit disati (дисати), en ukrainien dusati (дyсати) et en russe dut’ (дуть).

6 En ancien français, le verbe sofler est attesté en 1120. Le Littré nous dit qu’il vient du latin sufflare, lui-même du latin flare, « faire du vent en faisant passer de l’air par la bouche ».

7 Et par extension, jouer d’un instrument.

8 Qui est une flûte, mais aussi ce haricot qui donne des « flatulences »...

9 Où le [r], en étant roulé, est proche du son [l].

10 « /tu̯ī̆bh-/, röhrenartig hohl [creux tubulaire] », Julius Pokorny, Indogermanisches Etymologisches Wörterbuch (3 vol.), Francke Verlag, 1959-69, p. 1102. Le texte intégral est accessible en fac-similé par le portail Mediaevum.de Une table des étymons de cet ouvrage est accessible en anglais sur le site du Indo-European Lexicon de l’université du Texas, http://www.utexas.edu/cola/centers/lrc/ielex/PokornyMaster-X.html (consulté le 28 février 2014). Ce même étymon donne le mot « siphon », via le grec, selon la règle phonétique vue à la note 3.

11 Ce mot forme assurément l’étymologie de noms d’instruments de musique faits dans un tube qui se termine par un pavillon, tels que tuba, « trompette » en latin. D’un autre côté, /tu̯ī̆bh-/ aurait pu donner le mot tibia, mais cela n’est pas certain : « Le mot latin tibia, dont l’étymologie est inconnue, est l’équivalent à peu près exact du grec aulos, qu’on rattache lui-même, à tort ou à raison, au verbe aemi, “souffler” » (Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, Daremberg et Saglio, entrée « Tibia »). On notera quand même que le tibia est cet os creux et long dont on fabriquait des instruments... à vent, pourvus d’une anche (et non des flûtes comme on l’a longtemps cru).

12 « Fistula, tube, tuyau, conduit fermé en métal et plus particulièrement en plomb ; tubula, tube tuyau en bois, en pierre, en terre cuite », Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, Daremberg et Saglio.

13 Le latin vulgaire ou latin populaire correspond aux dialectes issus du latin parlé dans les provinces occidentales de l’Empire romain, jusqu’à ce que ces dialectes, s’écartant de plus en plus les uns des autres, deviennent des langues romanes primitives.

14 Raccourci de bagpipe, « cornemuse », qui est un « sac », bag, avec des « tuyaux », pipes (un mélodique et trois bourdons).

15 Et piffero qui désigne aujourd’hui le hautbois traditionnel, dont l’ancien nom est ciaramella, à rapprocher de « chalumeau » (étym. calamus, « roseau » en latin).

16 Dictionnaire latin-français (éd. Gaffiot, 1934), p. 1182. Voir aussi l’entrée « piauler », de la base de données ATILF-CNRTL (Analyse et traitement informatique de la langue française et Centre national de ressources textuelles et lexicales, CNRS, http://www.cnrtl.fr) qui indique : « 1552 pieuler ou pioller “pousser de petits cris aigus” [en parlant de petits poussins]» (Est., s.v. pipio, pipis) ; 2. id. pioller “gémir, se plaindre [en parlant d'’une personne]” (Rabelais, Quart livre, XIX, éd. R. Marichal, p.109, 80). » Page web consultée le 19 février 2014.

17 Ernest Weekley, An etymological dictionary of modern English, Dover Publications, Inc., 1957.

18 Bernard Darras (direction), Images et sémiotique. Sémiotique pragmatique et cognitive, Publications de la Sorbonne, 2006, p. 54.

19 En breton on ne voit pas la pipe comme un tube mais comme une corne à tabac (korn butun).

20 Et aussi le tibia, l’os.

21 Qui se dira aussi d’un enfant qui hurle en pleurant : cela nous indique bien que cette racine /pi-/ n’est pas propre au latin (où elle sert, on l’a vu, à désigner la lamentation funèbre, où l’on crie et pleure). Elle provient assurément d’une racine indo-européenne.

22 Cf. tarraieto dans Lou Tresor dóu felibrige ou Dictionnaire provençal-français, Frédéric Mistral, 1878.